REPERTOIRE DE LA SOCIETE DES INSTRUMENTS ANCIENS
FETE GALANTE.
Composé en 1725 à l’occasion des fêtes du mariage de Louis XV et de Marie Leczinska le 4 septembre de la même année. Il fut dansé dans les jardins du Palais de Fontainebleau.
LES RECREATIONS DE LA CAMPAGNE.
Divertissement dansé par Guimard et sa troupe en 1770 au château de Luciennes, devant le roi Louis XV et Mme Dubarry, au cours d’une fête qu’elle donnait à l’occasion de sa présentation à la Cour.
SUITE FLORENTINE.
Fut composée à Pise en 1788 pendant un séjour de Galéazzi en Toscane. Fut jouée par la première fois à la Cour du pape Pie VI pendant une fête donnée pour célébrer la réorganisation du Musée du Vatican.
CONCERTO POUR CLAVECIN.
Une des premières oeuvres de Luigi Borghi alors qu’il était encore sous l’influence de Mozart qu’on perçoit très nettement dans ce concerto. Sa grande particularité, c’est que l’accompagnement a été écrit pour 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons et 2 cors.
CONCERTO POUR QUINTON.
Fut écrit à Paris en 1797 sous le Directoire et dédié à Barras, un des cinq directeurs.
JARDIN DES AMOURS.
Composé en 1719 pour une fête donnée au Palais Royal par le régent Philippe d’Orleans.
PARTITA.
Le manuscrit découvert à Manchester porte la signature de l’auteur Ayrton et, de sa main, la date du 16 juin 1807.
CONCERT POUR VIOLE D’AMOUR.
Asioli le composa à Venise en 1798. Le manuscrit porte la mention « Reconnaissant hommage à la marquise Cherardini ».
LA COUR DES MIRACLES.
Ballet pantomime donné en 1807 à la Malmaison devant « Napoléon 1er » et l’impératrice Joséphine, au cours des fêtes organisées pour célébrer la signature du traité de Tilsitt.
DIVERTISSEMENT POUR VIOLE D’AMOUR.
Le manuscrit, retrouvé à Vienne dans la collection de la princesse de Windischgraetz, ne porte aucune indication de date ou de lieu d’origine. Il fut vraisemblablement composé à Vienne lors du séjour qu’y fit Cimarosa en 1792 à son retour de Russie.
SUITE FLAMANDE.
Fut écrite pendant le séjour de Jean Ancot en Angleterre vers la fin du XVIII ème siècle.
CANTIQUE SACRE.
Composé par le Vidame de Pontmercy. Attaché à l’abbaye de Citeaux en qualité de cellerier séculié, il vint à Paris en 1690, et grâce à la protection du père Jaseph, conseiller intime du cardinal de Richelieu, il obtint une charge à la Cour. C’est à ce moment qu’il écrivit un grand nombre de motets dont on n’a retrouvé que des fragments. La réalisation et l’harmonisation du Cantique sacré est due à Henri Casadesus.
BALLET DE LA ROYNE.
Dansé en 1784 par la reine Marie-Antoinette au Grand Trianon de Versailles.
DIVERTISSEMENT ROYAL.
Ballet composé en 1720 et dansé à l’occasion d’une fête donnée au Palais Royal par le régent Philippe d’Orléans en présence du cardinal Dubois pour célébrer le dixième anniversaire du jeune roi Louis XV.
2ème SYMPHONIE.
Bruni (1750-1823). Allegretto – Menuetto – Andante et musette – Final.
PLAISIRS CHAMPETRES.
Monteclair (1666-1737). Ritournelle – Passepied – Entrée des bergers – Vielles et musettes – Rondo du bonheur.
SUITE en quatre parties pour viole d’amour de Lorenziti (1740-1794).
LE PAYS DU TENDRE.
A.C. Destouches (1672-1749). Cortège – Gavotte des Précieuses – Billet doux – Menuet.
LA CHASSE.
Lorenziti. Sonatine pour quinton et viole d’amour.
CONCERTO POUR LES VIOLES.
Ph. Em. Bach (1714-1768). Allegro moderato – Andante lento molto – Final.
CONCERTO EN RE.
Mozart (1756-1791). Largo et allegro – Adagio – Menuet Final.
BALLET-DIVERTISSEMENT.
Monteclair (1666-1737). Entrée – Air tendre – Tambourin – Carillon – Farandole.
SINFONIA.
Haydn (1732-1809). Allegro Menuet – Andante molto lento – Final rondo.
FANTAISIE POUR VIOLE D’AMOUR.
Nicolini (1762-1843). Introduction – Scherzo – Lento amoroso – Presto.
SONATE A TROIS.
Marais (1656-1728). Allegro moderato – Menuet – Allegro vivace.
TROISIEME SYMPHONIE.
Bruni. PETITE SYMPHONIE. Marais (1656-1728). Allegro – Menuetto – Allegro molto. Aussi bien des oeuvres de : J. S. Bach. Ph. Em. Bach, Haydn, Mozart, Nicoley, Bruni, Borghi, Hasse, Marais, Mouret, Destouche, Francoeur, Azioli, Dalayrac, Lorenziti, etc.
NOTICE SUR LES INSTRUMENTS ANCIENS
Le Quinton
Le quinton ou « par-dessus de viole » est le plus petit modèle de la famille des violes : cet instrument est monté de cinq cordes et accordé une quarte au dessus de la viole d’amour. Sa sonorité très ténue a un charme particulier de fraîcheur et de fragilité.
La Viole d’Amour
La Viole d’Amour n’est autre chose que le ténor du quatuor de violes auquel on eut l’idée d’adjoindre des cordes sympathiques en métal. Ces cordes, dont le nombre n’est pas déterminé, mais réduit le plus souvent à six, partent de l’extrémité supérieure du manche, passent sous la touche au moyen d’une échancrure, traversent le chevalet, et s’attachent, sous le tire-cordes, à des boutons ménagés à cet effet. Elles sont donc constamment en relation avec la sonorité des cordes en boyaux, et vibrent par sympathie chaque fois qu’elles fournissent un son harmonique provoqué par le son réel des cordes principales attaquées par l’archet. Cette transformation du ténor de viole eut lieu exactement en 1610. Ce fut un Anglais qui en eut l’idée, dans le but de produire une sonorité aérienne analogue à celle de la harpe d’Eole. De là l’instrument se répandit en Allemagne, en Italie et en France, où, pendant un siècle et demi il eut beaucoup de succès. Les dimensions de la viole d’amour ont varié ainsi que son mode d’accord. Quant aux cordes dites «sympathiques», leur accord était arbitraire. C’est par un examen très judicieux de la production des sons harmoniques que M. Henri Casadesus est arrivé à le régler de manière à provoquer le plus grand nombre possible de résonances par rapport aux cordes en boyaux.
La Viole de Gambe
La Viole de Gambe ou « basse de viole » est montée de six ou sept cordes ; la septième avait été introduite en 1765 par un virtuose célèbre, M. de Sainte-Colombe. Cet instrument, fort répandu à son époque, compte dans son répertoire des oeuvres de J.-S. Bach, Hoendel, Marais, Caix d’Hervelois, etc.
La Contrebasse
La famille des violes, constituée en quatuor s,’adjoignait, pour la partie grave, d’un type d’instrument monté de cinq cordes sonnant à l’octave basse de la « Viola da gamba », mais dans le but d’alléger la table, les virtuoses contrebassistes avaient coutume de ne se servir que des trois cordes supérieures ; c’est ainsi que la joue M. Ed. Nanny à l’imitation d’ailleurs des grands virtuoses italiens, Dragonetti, Battesini, etc. En somme, aucune modification sérieuse n’a été apportée à la contrebasse qui est toujours restée ce qu’elle a été.
Le Clavecin
Le clavecin n’est nullement, comme on le croit, l’ancêtre du pianoforte, cette paternité étant réservée au clavicorde. Le clavecin est une harpe dans laquelle l’action des doigts est remplacée par un système de petites pièces de bois mince armées d’un bec de plume à leur extrémité supérieure, et reposant sur le bout du clavier qui les pousse sur la corde. C’est donc un instrument à cordes pincées. L’attaque étant uniforme et non réglable par les doigts, on eut l’idée au XVII ème siècle, pour pouvoir varier les effets, de multiplier les modes de pincement de la corde, et de superposer plusieurs claviers. On remplaça aussi le bec de plume par des lanières de cuir, tout cela en vue de remédier à la monotonie d’un instrument « inexpressible » par sa nature même.